Union départementale UD 93 CFE-CGC
Accueil du site > Communiqués de presse > Abandon de l’écotaxe : Une note salée pour le contribuable

Abandon de l’écotaxe : Une note salée pour le contribuable

À l’heure où le gouvernement défend son action pour la transition écologique et énergétique, la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie n’a pas hésité à enterrer l’écotaxe alors que ce dispositif issu du Grenelle de l’environnement avait recueilli un large consensus et qu’il avait encore très récemment été jugé de « bon sens, juste et efficace ».

La CFE-CGC regrette une décision qui n’a fait l’objet d’aucune concertation et qui traduit l’incapacité du gouvernement à bâtir une fiscalité écologique juste et à intégrer les transports dans la transition écologique et énergétique. Pourtant, c’est bien d’une politique de transports cohérente, adaptée aux enjeux de réduction des gaz à effet de serre et fiscalement juste pour assurer le financement des infrastructures dont notre pays a besoin.

Pour la CFE-CGC, ce reniement présage une rupture avec les engagements qui ont été pris lors du Grenelle de l’environnement de développer les modes de transports alternatifs. En se privant de l’écotaxe qui avait déjà fait l’objet d’un décret en 2012, le gouvernement se prive en effet d’un outil structurant pour le report modal dans les transports.

La CFE-CGC considère qu’une telle décision est lourde de conséquences pour le financement des infrastructures de transport du pays. Qui peut croire qu’en ces temps de disette budgétaire, l’Agence de Financement des Infrastructures de transport de France (AFIF) a les moyens de se passer des recettes de l’écotaxe ? Cette décision est d’autant plus incohérente que les investissements dans les infrastructures sont une des clefs de la relance de l’économie et de la création d’emplois.

Dans sa recherche de recettes de substitution, le gouvernement envisage sans la moindre hésitation d’augmenter la taxe sur le diesel et d’ainsi faire supporter aux consommateurs la perte des recettes de l’écotaxe. De plus, abandonner l’écotaxe, c’est continuer de faire financer par le seul contribuable français les infrastructures de transport, tout en excluant la participation des transporteurs internationaux. Cette vision est d’autant plus saugrenue et inéquitable que ces derniers pèsent 30 % dans le transport routier des poids lourds en France.

La CFE-CGC dénonce un tel choix en plein ras-le-bol fiscal. La volonté de ne pas faire d’écologie punitive ne doit en aucun cas conduire à un renforcement de la fiscalité, pour le coup punitive, à l’égard des citoyens et en particulier des classes moyennes.

La CFE-CGC demande donc au gouvernement de faire preuve de davantage de responsabilité en matière de transition écologique et de fiscalité !

http://www.cfecgc.org/actualite/dev...


Site réalisé par KyoKun ©ud93 cfecgc - 2009 | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0