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Capitalisme de long terme, esprit industriel… et si Bercy passait à l’acte ?

Après avoir prôné la transformation du capitalisme français, le Ministre de l’Economie défend la nouvelle doctrine de l’Etat actionnaire, que fustige pourtant la Cour des Comptes. Pour la CFE-CGC, l’avenir de l’industrie passe par un passage à l’acte de Bercy.

Fin avril dans une tribune publiée dans Le Monde, le Ministre de l’Economie définissait sa vision du capitalisme en appelant à retrouver l’esprit industriel du capitalisme actionnarial. Un mois plus tard, le Ministre défend la nouvelle doctrine de l’Etat actionnaire, incarnant le capitalisme de long terme et la vision industrielle. La CFE-CGC salue le volontarisme affiché par le Ministre.

Le capitalisme financier aussi naïf que court-termiste a en effet précipité la déindustrialisation de la France. En privilégiant la rémunération des seuls actionnaires, en sacrifiant l’investissement industriel, l’innovation et le renforcement des fonds propres, ce capitalisme financier a fragilisé les entreprises. Création voire extraction de valeur, modèle pure player, entreprise fabless… ces mythes portés par les marchés financiers sont à l’origine de la descente aux enfers de la Compagnie Générale d’Electricité. Pour la CFE-CGC, il y a urgence à corriger le tir en réorientant les profits vers les processus de création de valeur et les compétences.

Pour autant, le capitalisme actionnarial ne peut être la seule réponse à une économie du 21ème siècle fondée sur la connaissance, la coopération et l’innovation. Entrepreneurial, managérial, populaire, mutualiste, coopératif… la CFE-CGC considère que le capitalisme peut prendre d’autres formes. Le gouvernement doit les soutenir elles-aussi.

Pour la CFE-CGC, le gouvernement ne peut pas se contenter de belles déclarations, il doit dès à présent mettre ces principes en pratique. A en croire la Cour des Comptes fustigeant le taux de distribution de dividendes des entreprises dont l’Etat est actionnaire, « plus élevé que la majorité des entreprises du CAC 40 », allant même jusqu’à considérer que « l’Etat privilégie un rendement à court terme de ses participations au détriment des intérêts de long terme des entreprises et des siens », la route sera longue.

Dans son rapport d’enquête sur les tarifs de l’électricité, Mme Valter ne dit pas autre chose en parlant d’« un État actionnaire trop indifférent à l’intérêt social de l’entreprise ». Quant aux droits de vote double que l’Etat utilise de plus en plus, ils lui permettent d’avoir plus de pouvoir et donc de mieux contrôler sans pour autant investir ni surtout disposer d’une véritable politique industrielle et patrimoniale. Le capitalisme actionnarial exemplaire que défend le Ministre de l’Economie, c’est donc bien à Bercy qu’il doit commencer.

Le Ministre le reconnaît lui-même, c’est sur la base d’une véritable stratégie industrielle que l’Etat actionnaire devra assumer ses responsabilités pour assurer l’avenir d’AREVA et de l’ensemble de la filière nucléaire. La CFE-CGC attend qu’il démontre à cette occasion sa capacité à passer à l’acte et à retrouver lui-aussi l’esprit industriel d’un capitalisme d’Etat responsable.

Dossier suivi par : Alexandre GRILLAT Secrétaire National - Développement Durable, Energies, RSE et Logement ( : 06 85 02 71 20 - 1 : alexandre.grillat@cfecgc.fr

Alain GIFFARD Secrétaire Nation – Economie, Industrie – 06 80 23 50 72 – [alain.giffard@cfecgc.fr]alain.giffard@cfecgc.fr


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