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La CFE-CGC lance un appel aux ministres de l’Emploi et aux ministres des Finances du G20

La CFE-CGC a participé à la réunion des ministres de l’Emploi et du Travail du G20 le 26 septembre 2011.

La CFE-CGC tient à saluer cette initiative de la présidence française du G20 et du ministre du Travail et de l’Emploi français.

Pour la CFE-CGC, la mondialisation actuelle nécessite la mise en place de nouvelles règles de coopération, de régulation et de gouvernance internationale.

Les modèles que nous connaissons depuis plus de 60 ans ne sont plus pertinents et adaptés à la réalité actuelle. Dès lors, il nous appartient de les réinventer ensemble.

Nous connaissons une situation exceptionnelle, inédite. Il est de notre devoir de savoir imaginer des réponses d’un nouveau genre.

Il s’agit ainsi de faire de l’emploi une priorité du G20, non pas en termes de discours et de déclarations d’intention, mais par des actes : des politiques ambitieuses en faveur de l’emploi afin de maintenir les emplois actuels et d’en créer de nombreux pour les jeunes comme pour les moins.

Cela passe par :

- des incitations fiscales pour encourager les entreprises à créer des emplois locaux durables dans les différents pays du G20.

- une action de sensibilisation des jeunes afin qu’ils se lancent dans la création d’entreprise.

- une volonté affichée des ministres des Finances de mesurer leurs décisions en fonction des créations d’emplois qu’elles vont générer et de ne plus raisonner uniquement sur la seule réduction des budgets (raisonnement purement comptable à l’instant T et sans aucune vision ou anticipation de l’avenir et ne permettant pas une sortie de crise).

Nous demandons donc que les ministres de l’emploi et des Finances travaillent de concert au service de mesures innovantes, créatrices d’emplois et de pouvoir d’achat afin de relancer l’économie.

Pour la CFE-CGC, la crise financière que nous connaissons nécessite la mise en place d’une nouvelle gouvernance du système monétaire international.

Cela passe par :

- Une réforme du FMI (plus grande place des pays émergents, nouveau mode de financement, nouveaux modes d’intervention…).

- La mise en place d’un système monétaire multipolaire reposant sur un panier de monnaies : réunissant le dollar, le yen, l’euro et le yuan (si ce dernier devient convertible).

- Une flexibilité des taux de change.

- Une véritable coordination multilatérale à tous niveaux.

- La fin des paradis fiscaux, des centres off-shore et du secret bancaire.

- La taxation du flash trading.

- La mise en place d’une régulation internationale aussi contraignante pour les hedge-funds que pour les établissements bancaires.

- L’uniformisation rapide des règles comptables et prudentielles dans tous les pays du monde.

- L’acceptation d’eurobonds moyennant une contrepartie de véritable gouvernance européenne.

- Une augmentation de la dotation actuelle de 440 Mds€ du Fonds Européen de Stabilisation Financière (FESF).

- La mise en place d’une agence de notation européenne.

Il s’agit aussi, dans cette configuration, d’être vigilants et de permettre un accès plus régulier et sûr au crédit tant pour les entreprises que pour les citoyens. Les banques doivent impérativement faire leur vrai métier : circulation de monnaie, aides aux investissements…

Pour sortir de cette crise, les états devront être ambitieux et audacieux.

La CFE-CGC se positionne en faveur de plans de relance et d’investissements massifs dans les infrastructures, la recherche et développement dans l’ensemble des pays du G20 en mettant en place de véritables politiques de soutien aux entreprises. C’est notamment les PME, PMI et ETI qu’il faut développer car ce sont elles qui créent les emplois donnant ainsi du pouvoir d’achat aux salariés vecteur essentiel de la relance de la consommation et donc de la création de richesses pour tous. Il faut également trouver les bons mécanismes de mobilisation de l’épargne des Français.

Pour nous, toute mise en place de politiques d’austérité aboutirait de façon inéluctable à une perte de confiance d’où des réactions conduisant à une récession économique et sociale.

Il est ainsi fondamental de  :

- Coordonner l’action et les interventions de toutes les institutions internationales.

- Mettre en place un secrétariat permanent du G20.

- Donner à l’OIT un siège permanent au G20 et à l’OMC.

- Pérenniser et institutionnaliser le Labor 20 et le Business 20 avec des temps de rencontre officielle pendant le G20 de Cannes et les suivants.

L’objectif est de garantir une expression et une prise en compte des attentes et propositions de tous les acteurs : économiques, financiers et sociaux.

Afin de pouvoir impulser une politique en faveur de stratégies de croissance porteuses d’emplois, non seulement pour les jeunes, mais également pour tous les autres salariés, la CFE-CGC demande :

• La pérennisation de la réunion des ministres de l’emploi des différents pays du G20.

• La mise en place d’un groupe de travail permanent impliquant les partenaires sociaux dans le G20.

• Des réunions officielles de coordination des ministres de l’Emploi et des Finances des pays du G20.

Il s’agit pour nous, d’imaginer ensemble comment relancer l’économie des différents pays, comment créer et recréer de l’emploi, dans chacun des pays. C’est le bon moyen de créer ainsi une mondialisation équitable, seule garante de stabilité et de cohésion sociale à moyen et long terme. La CFE-CGC soutient donc la proposition d’un socle minimum de protection sociale dans les différents pays du G20.

Il s’agit pour les gouvernements, les entreprises et les partenaires sociaux que nous sommes, de redonner du sens et des perspectives. C’est seulement de cette façon que nous retrouverons le chemin de la croissance.

Service communication CFE-CGC


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