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Logement : des vessies pour des lanternes !

Après dix réunions de « concertation » l’État reconnait de facto que 3,4 Mds d’euros envisagés de ponctions sur l’argent des entreprises destiné au logement des salariés sont inacceptables. Pour preuve, pour y pallier, dans la grande mansuétude de Bercy, premièrement il réduit son siphonnage de 150 M d’euros (à 3,25 Mds d’euros).

Deuxièmement, eu égard aux ressources disponibles, il met en place trois mécanismes qui consisteraient à gommer l’écart de 1,6 Mds d’euros entre son « projet » et le vrai projet, celui des partenaires sociaux. De quoi s’agit-il ?

- De l’ingénierie financière à hauteur de 900 M d’euros : sans occulter le montant, rien que le libellé fait peur !

- Un effort de 600 M d’euros demandé à la Foncière Logement alors que se profile l’ANRU 2 !

- Un effet de 100 M d’euros sur la trésorerie par un report de décaissements en fin d’année pour financer les agences : ANRU et Anah.

Sauf que ces mécanismes plus ou moins amphigouriques :

- Menacent clairement la construction de plus de 70.000 logements sociaux en France ;

- Appauvrissent le mouvement de 540 M d’euros ;

- Ne règlent pas la fragilisation de l’évolution de la trésorerie infra-annuelle de certains collecteurs ;

- Fragilisent un peu plus et, au-delà de la période triennale, la pérennité du modèle économique d’Action logement puisque les subventions restent largement au-dessus des 500 M d’euros admissibles !

L’État est pris au piège de ses propres contradictions : il a du mal à maîtriser ses dépenses, il ne veut pas augmenter les impôts mais, de manière chafouine, il fiscalise sans le dire Action logement.

Tout cela se fait au mépris du projet exposé par les partenaires sociaux, de la démocratie sociale et du document des partenaires sociaux relatif à la « compétitivité française » qui mentionnait le logement comme un facteur d’accompagnement important. Voilà donc, à n’en pas douter, une mesure supplémentaire qui scandalisera les salariés qui ont déjà bien du mal à boucler leur fin de mois !

À l’heure même où Xavier Emmanuelli claque la porte du Samu social et que le gouvernement lui répond en prétendant convertir le logement d’urgence et le logement social, le 1% n’est désormais plus que le 0,1%. À ce stade, on n’est donc plus à une contradiction près !

Non respect de la parole donnée, siphonnage des collecteurs d’Action logement, la CFE-CGC dit halte à l’impôt déguisé !

Il faut appeler un chat un chat et arrêter de nous faire passer des vessies pour des lanternes !

Le service communication CFE-CGC


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